Ce sont les 29 et 30 octobre qu’avait lieu la réunion, à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, du groupe Pacifique, sous le thème « Pluralisme juridique et peuples autochtones : leçons du droit comparé ». Trois régions juridiques étaient à l’étude lors de ces deux journées, soit l’état fédéral canadien et les peuples premiers, les pays mélanésiens anglophones (Vanuatu, les îles Salomon et Fidji), ainsi que la Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna.
L'équipe Légitimus a appris avec une grande tristesse le décès du vice-président de la National House of Traditional Leaders (NHTL), Kgoshi Sefogole Frans Makgeru.
Demain et après-demain, le 29 et le 30 octobre se déroulera la réunion du groupe Pacifique à Nouméa, Nouvelle-Calédonie sous le thème « Pluralisme juridique et peuples autochtones : leçons du droit comparé».
Ma participation dans le projet « État et cultures juridiques autochtones : un droit en quête de légitimité » s’actualise au travers d’un mémoire de maîtrise qui porte sur la judiciarisation des cas de violence familiale en milieu atikamekw. Si la question de la violence familiale est bien documentée en général (autant en ce qui a trait aux effets immédiats, aux conséquences à long terme ou aux causes), celle qui traite des processus judiciaires et de l’expérience qu’en ont eu les agresseurs, les victimes et leurs famille demeure, quant à elle, assez peu explorée, notamment lorsqu’il s’agit des communautés autochtones. La problématique de violence est pourtant importante chez cette population, malgré les nombreuses campagnes de prévention mises sur pied dans les dernières années. Mon mémoire propose donc de rendre compte de l’expérience de justice (formelle ou informelle) telle qu’elle est vécue par des hommes et des femmes atikamekw, victimes et/ou agresseurs. Il s’agit ainsi non seulement de recueillir leur point de vue sur le traitement judiciaire qui prévaut actuellement (sont-ils satisfaits des procédures actuelles? Souhaiteraient-ils qu’elles soient davantage adaptées à leurs valeurs et croyances?), mais aussi de voir si les communautés ont développé des prises en charge différentes, en marge du système étatique, et qui pourraient être, éventuellement, reconnues par les autorités gouvernementales.
Au cours des derniers mois, le Conseil de la nation atikamekw (CNA) a mis sur place le comité atikamekw d’orientation de la recherche. Ce comité interne a pour but de tenir la nation atikamekw au courant de l’évolution des recherches entreprises par certains chercheurs, dont Christian Coocoo, chercheur atikamekw et membre du comité.
Ce comité comprend également Mme Bernadette Awashish, aînée et première personne à occuper le poste de directrice de la protection sociale (DPS); Mme Alice Cleary, directrice à la protection sociale; M. Mario Awashish, coordonnateur du Conseil de Sages de Wemotaci;M. Alfred Biroté, agent d’application aux mesures dans le cadre du processus de justice communautaire atikamekw et Ghislain Quitich, coordonnateur du Conseil de Sages de Manawan.
En partenariat avec les chercheurs du projet État et cultures juridiques autochtones, le comité atikamekw d’orientation de la recherche continue d’analyser les modalités concrètes de coexistence des cultures juridiques atikamekw et étatiques dans le secteur de la protection de la jeunesse pour en faire ressortir les tensions, les conflits, les accommodements et les dysfonctionnements éventuels.