LE PROJET EN QUELQUES MOTS...
La société kanake de Nouvelle-Calédonie est à un nouveau tournant de son histoire : sa reconnaissance par des instances internationales et par des réseaux autochtones donne aujourd’hui une légitimité à la reconnaissance de ses droits et de sa souveraineté pour exercer effectivement sa décolonisation et son autodétermination. Mais cette embellie internationale se produit dans un contexte de crise interne et de bouleversement institutionnel qui permettent difficilement l’expression de la revendication autochtone. Le débat sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie escamote le débat sur l’autochtonie.
Géré par le professeur émerite François Féral de l’ Université de Perpignan Via Domitia, l'objectif de ce sous-projet s’intègre à l’objectif global du projet Legitimus. Il s'agit de documenter le phénomène de la pluralité juridique en Nouvelle-Calédonie dans un contexte de transformation du droit de l’État français lors du lent processus de décolonisation d’un territoire non-autonome. Le grand intérêt de ce sous-projet est d’engager une réflexion à propos d’un État que l’on peut considérer comme l’archétype d’une puissance coloniale assise sur une conception moniste, centralisée et exclusive du droit étatiste colonisateur. Cette pluralité est à la fois « niée politiquement» et « vécue juridiquement ».